Jean-Luc On y trouve surtout l’expression du sentiment de trahison que ressentait la génération de 1830, celle qui vit ses espoirs anéantis par l’échec du soulèvement de Juillet
Ce passage est pour moi assez vague, et je me demande si ça correspond à quelque chose.
Il me semble que le soulèvement de Juillet était constitué de plusieurs forces sociales et politiques différentes : les libéraux-conservateurs (Orléanistes, eux-mêmes divisés entre plus libéraux (Parti du Mouvement) et moins libéraux (Parti de la résistance)), les républicains (François Raspail, Robin Morhéry), mais aussi les ouvriers et les artisans ; et certaines de ces forces étaient sûrement plus ou moins traversées par le proto-socialisme (par exemple, Victor Hugo était, selon lui-même, un libéral socialiste en 1828) :
En ce qui concerne la politisation des ouvriers, le socialisme utopique n’en est encore qu’à ces débuts à l’image d’un Charles Fourier qui rédige ses oeuvres dans les années 1820 et qui rencontrent très peu d’échos dans les catégories populaires. Les écrits de Saint-Simon sont quant à eux plus lus par la bourgeoisie qui rêve d’une aristocratie industrielle travaillant main dans la main avec les ouvriers.
Néanmoins comme l’a montré l’historienne Jeanne Gilmore dans son livre la République clandestine 1818-1848 certains ouvriers sont souvent liés à des étudiants de sensibilité républicaine et égalitariste. Ces deux groupes se rencontrent dans les quartiers étudiants comme le quartier latin ou dans des cafés. Par ailleurs des étudiants en médecine comme les jeunes républicains François Raspail ou Robin Morhéry pratiquent des soins gratuits dans les quartiers pauvres des Faubourgs, ce qui leur permet de rencontrer de nombreux ouvriers. [https://lvsl.fr/1830-les-trois-glorieuses-ou-la-revolution-volee/]
Je suis pas sûr que le soulèvement de Juillet a été un échec du point de vue des libéraux-conservateurs (Adolphe Thiers, François Guizot, Alexis de Tocqueville, Camille Perier, Jacques Laffitte), force principale de cette révolution (car c'est eux qui se sont d'abord opposés frontalement à Charles X).
Du coup je vois pas bien de quelle "trahison" il est question.
_Ou alors Musset était républicain, mais apparemment il était pas républicain, et puis de toute façon il n'y a pas eu de promesse que la révolution amène à l'avènement de la République ; du coup pas de trahison.
_Ou alors Musset était proto-socialiste, ce qui n'était pas le cas, à ma connaissance, et je ne crois pas qu'il était grandement question durant la révolution de Juillet d'établir le socialisme ; du coup pas de trahison.
_Ou alors Musset était libéral-conservateur, et du coup je vois pas en quoi il était pas content, puisque la Monarchie de Juillet c'est le libéral-conservatisme ; du coup pas de trahison.